Avant propos
Plus bas dans ce message, figurent des informations concernant Jean et ses chiens. Je rentre dans des détails, pour conserver l'intégrité de ce blog qui se veut être un journal dédié à Fitz. Je vous remercie de considérer ces extraits de vie privée comme tels, c'est à dire étant la propriété intellectuelle des protagonistes. Merci de les respecter.
De même, les photographies publiées ici de ces chiens restent la propriété de leurs propriétaires respectifs, Jean et Julie, merci donc de pas les diffuser sans leur accord. Accord facile à obtenir par mon intermédiaire, donc sans fausses excuses s'il n'est pas respecté.
Les blogs sont faits pour raconter, pas pour donner une quelconque exploitation abusive, laisser les vivre en toute quiétude, par respect pour nous et pour nos chiens.
* * *
Depuis longtemps nous devions aller voir Jean, un passionné hors normes de chien-loups. Depuis que nous fréquentions ce milieu du CLT, nos yeux et nos oreilles avaient tendance à se fermer aux fondements mêmes de la race. Il était bon d'ouvrir de nouveau nos idées, notre vécu, et de confrontations de ces fausses certitudes avec cette voie latérale qu'a choisi Jean.
Tout est parti d'une proposition de ballade de Julie, qui immobilisée sans véhicule, nous proposa de visiter un bois non éloigné de chez elle, un lieu connu des promeneurs champêtres.
Eros accompagnait sagement Julie :
Jean vint accompagné de Chanel, une chienne Alpha, qui de part son comportement dominant tolérait sans soucis deux jeunes mâles.
Fitz lâché, il batifola autour de nous, cherchant le jeu et l'action. J'ai pû définitivement constater qu'avec la présence d'autres chiens, son rappel valait pas tripette. Il sait que je suis là, mais se dit 'rohh non, me remet pas à la longe!!!'
Il faudra que je me fabrique une longue-longe comme Jean. Ca lui permettait de bien tenir Chanel sans pour autant trop brider ses élans.
Elle fut forcée de remettre plusieurs fois Fitz à sa place. La manière de ce dernier, de vouloir jouer à se monter dessus, manquait singulièrement d'élégance pour la dame!
Mais c'était sans compter sur Indianna-Jean, qui maniait sa grande longe avec maîtrise pour rappeler à l'ordre Chanel. D'ailleurs, avec Diane, nous fumes impressionnés par l'obéissance de la chienne, qui répondait avec rapidité à tous les ordres de bases canins.
Si Fitz semble avoir le poil d'un rat d'égout, c'est que le pré et les bois étaient bordés d'une Jalle aux eaux vaseuses. Mais qu'importait la limpidité du cours d'eau pour les loutres. Ils s'en donnèrent à coeur joie, à patauger...
A nager, le Fitzou adore...
Egalement à mater la belle nageuse pour Eros...
Lui montrer qu'il sait nager à l'indienne...
Puis, une fois au sec, lui montrer qu'elle n'est pas sans intérêt à ses yeux.
Fitz lui, se faisait rembarrer aussi sec, d'un regard, et revenait penaud chercher un autre 'truc' d'intérêt.
Julie et Jean se perdaient en discussions interminables. Comme il y avait quelques promeneurs, toujours surpris de croiser des 'loups' à l'orée du bois, et pour éviter à Diane de se perdre en conjonctures aussi interminables que répétitives (vous savez, le "mais non ce sont des chiens..."), on laissa les chiens à la longe traînante.
La pluie menaçait. Rien de bien compromettant, mais nous hésitions à refaire un tour du bois. Jean nous invita à prendre un verre chez lui. Pour moi la tentation était forte, découvrir les installations de Jean avant la 'rencontre internationale' de Juillet, revoir Torok et découvrir ses autres loulous. Diane était partante, certainement plus pour la convivialité que pour les chiens. Julie était gênée d'être à pied, mais Jean galant n'abandonna pas la Miss.
* * *
La propriété de Jean n'était pas très loin, dans le Blayais. J'aime beaucoup cette région de la Gironde, assez verte, car soutenue par les entrées maritime de l'estuaire. Dommage que ce soit assez plat comparativement à notre entre-deux-mers, mais il y a une atmosphère plus 'vacance' et moins 'campagnarde'.
Les installations de Jean sont impressionnantes. Deux hectares bardés de clôtures infranchissables tant par la hauteur que par l'électrification rigoureuse. Mon côté Mac-Gyver du dimanche s'en est pris une claque.
Par sécurité, il a fait enfermer ses chiens dans un enclos avant notre arrivée dans le parc.
On a pris un verre en terrasse. Jean a rentré Chanel dans l'enclos. C'est un espace sécurisé de 2000m² environ - je ne suis pas géomètre - qui lui permet d'isoler les chiens du reste du parc. Comme il l'avait annoncé, Chanel une fois rentrée dans l'enclos a marqué son retour par des dominations marquées et imposées.
Jean gère sa petite meute. En fonction des caractères des individus, et du meilleur compromis, il laisse certes s'instaurer une hiérarchie mais en accentuant celle qui l'arrange le mieux.
Chanel rentrée, il a sorti deux non dominants : Cabale et Torok.
Ces deux chiens ont des origines prêtant à cancans. C'est bien entendu plus ambigu concernant Torok, il est si atypique.
Cette attitude ramassée marque l'intrusion dans le parc de chiens non admis par la meute. La queue est basse, ni repliée, ni droite. Pas de peur, ni d'agressivité, il attend d'en savoir plus.
On sait que les yeux de Fitz sont clairs, jaunes et dorés, captivants. Le regard de Torok est plus fin, plus en amande, la couleur... D'un ambre soutenu... Pas aussi facile à capter, à fortiori pour un appareil photo, mais whaouuu, des yeux de braise.
Au final, pour revenir au comportement de Torok, il s'est rendu compte qu'il avait affaire à un gros nigaud, plus gentil que dangereux pour lui, mais certes plus lourd à supporter. Résultat : Cohabitation impeccable entre les deux.
Cabale elle, s'est avérée dominante avec Fitz. Très joueuse et avenante avec Eros, elle profitait de la faiblesse d'âge de Fitz pour imprimer son rang dans la hiérarchie, et le supportait que modérément. Malgré la perte de son poil d'hiver, elle est belle la louloutte.
La photo suivante est riche d'enseignements. Fitz vient faire un bisou à Cabale. Elle se détourne légèrement, marquant deux signes : elle note l'hommage, mais ne veut pas y donner de suite. Torok derrière regarde, prêt à toute éventualité au sens large du terme.
Cette scène s'est reproduite à plusieurs reprises. Tant que Fitz restait au contact, ça jouait à la découverte. Les deux trois fois où il est parti au galop, il s'est retrouvé chassé par le couple. C'est pas parti en vrille, à aucun moment, car le danger représenté par Fitz était proche du néant.
(avec Jean on a piqué un sprint pour rien^^)
Je pense que Fitz pourrait être intégré dans cette meute. Il marque bien les signes de soumission. Par contre son rang serait au bas de la hiérarchie. Dans quelques mois, ce sera peut-être une autre chanson.
Comprendre ce qu'est une meute? Isolez-en deux individus, et instinctivement, ils savent ce qu'ils font, comment ils se positionnent. Ils sont soudés. Le reste de la meute n'est pas là, il recréent alors une meute à deux, quitte à bouger temporairement les règles de dominance pour faire face à la situation.
Regardez cette solidarité du 'couple' isolé :
Quand l’intrus revient les voir, ils se positionnent chacun d'un côté, sans vraiment l'encercler pour ne pas montrer une agressivité trop évidente, juste garder l'ascendant dans la situation. Fitz sent cette notion de 'risque', il est partagé entre l'envie de jouer, et se dire mince, ça peut craindre...
Une autre du même style : Fitz marque très bien les codes de la soumission.
Vous ne verrez pas de photos d'Eros. Pourant avec Cabale, il s'est passé un 'truc'. Elle venait le chercher, pour jouer, aller courir. Mais Torok ne l'entendait pas ainsi. Eros est méfiant avec les 'vrais' mâles. Et il a marqué cette attitude. Du coup Torok l'a pris en grippe, et dès que Cabale s'approchait pour jouer avec le CLT, Torok déboulait tous crocs dehors... Je peux vous assurer que les canines de Torok sont bien blanches et longues. Que son Poil s'hérisse comme un chat, mais veillant tous sur la situation, ce que vous comprendrez, point de photos du ptit père Eros chez Jean! :)
Place tout de même à quelques photos volées des autres...
On est resté jusqu'à 21h passées. Cette saison se prête en luminosité aux photos tardives. On pourrait se dire que les chiens de faïence n'en avaient cesse de se regarder du coin de l'oeil, que le sauvage allait resurgir, que nenni... La vie normale reprend toujours ses droits : la violence n'a pas d'autre existence dans ce monde animal que la nécessité. Une fois celle ci révolue, le calme et la quiétude reprend le dessus
Julie et Jean, encore merci pour cette fabuleuse après-midi!
Fitz, Diane, Alice et Flore se joignent à moi...
P.S. Ma choupinette, excuses moi de ne pas avoir immortalisé ton superbe chouchou Sumo. Dans quelques années tu me remercieras! :)